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31 octobre 2015

Voici le premier message de mon blog

Séance n°06 – LA MANIFESTATION :
UNE PIECE ESSENTIELLE DU REPERTOIRE D'ACTION

 

 

    1. Définitions

 

Selon TILLY elle appartient au répertoire d'action politique qui vaut aux actions locales de le céder à des actions nationales et autonomes. Mais ce triomphe ne s'affirme qu'une fois la page tournée des révolutions. Alors que ces insurrections étaient dans l’immédiateté, elles impliquaient souvent la violence.

La manifestation cesse ensuite de venir de l'immédiateté et suppose l'existence d'organisations. Pour condenser l'information qui est donnée c'est cette idée de passage entre deux territoires. Entre des actions (émeutes, attroupements) qui sont immédiates et localisée sur le lieu de ce qui est le sentiment d'injustice : les émeutes frumentaires par exemple.

La transformation du répertoire qui devient nationale autonome c'est que l'on sort de ce rapport d'immédiateté : des organisations s'adressent au pouvoir central sur un temps structuré. On fixe une date, on construit des revendications, on construit un trajet de manifestations devant des lieux importants nationaux (préfectures, rectorat) pour éventuellement être reçus par des autorités politiques nationales. Ces transformations privilégient les lieux attirant l'attention.

 

La manifestation c'est essentiellement un phénomène urbain car lié à l'invention de la rue comme lieu politique. Cette configuration contemporaine des rues intervient au siècle dernier : au 19ème siècle elle devient un lieu d'affichage et de discussion politique. C'est dans ce lieu que les sans voix peuvent se faire entendre par le blocage et l'envahissement de ces lieux.

Dommage Kitchen : j'ai pas d'idée pour ce soir

Vos invités arrivent dans vingt minutes ? L'un d'entre eux est végétarien et l'autre allergique au fromage ? ...

http://dommagekitchen.over-blog.com


Ce rapport à la géographie, aux espaces (bloquer la rue) construit une géographie symbolique du pouvoir dans les villes.

 

La manifestation aujourd'hui c'est une pièce de contestation très usitée. On dénombre rès de 10 000 manifestation par an en France. C’est énorme, mais ça n'est pas aussi caricaturale au regard des autres pays comme on veut bien le faire croire. C'est dire la centralité de cette forme d'action collective.

 

Pierre FAVRE propose comme définition de la manifestation : « c'est un déplacement collectif organisé sur la voie publique aux fins de produire un effet politique par l'expression pacifique d'une opinion ou d'une revendication » Olivier FILLEULE lui définit « c'est une occupation momentanée par plusieurs personnes d'un lieu ouvert public ou privé qui comporte directement ou indirectement l'expression d'opinions politiques ». On voit déjà des nuances qui se forment sur ces deux définitions : notamment celle de FILLEULE qui est plus large. Pour aboutir à la stabilisation de cette définition il a fallu attendre un temps long historique.

 

    1. Un univers de contraintes marqué par une grande stabilité

 

    1. Retour historique

 

Pour TILLY la césure entre ces deux répertoires d'action se situe autour des années 1850. Comme toujours dans une approche conceptuelle, 1850 est plus juste en France qu'en Angleterre. C'est aussi parce que la matrice britannique de la manifestation est centrale. C'est d'abord outre manche que ce type de mobilisation se précise. D'ailleurs FILLEULE et FAVRE montrent que le premier mouvement français central appellent à un « meeting », ils reprennent le terme anglophone. Les manifestations sont comprises comme un cortège autonome. En 1849 en Angleterre c'est le début du refus du chartisme britannique, et on fait renaître déjà l'idée d'un printemps de révolution.

 

      1. L'inscription dans un répertoire ouvrier

 

Ce tournant de 1850 en France va connaître des nuances différentes (une fin de république, un retour d'empire) cela va donc être un peu plus laborieux. Dès le 19ème la manifestation s'inscrit dans un répertoire ouvrier, et va fréquemment de pair avec la grève. Elles sont aussi des mouvements parce que les ouvriers en grève sont expulsés de leurs lieux de travail : organisation de manifestation pour occuper l'espace public en réaction à cela. Ces cortèges doivent affirmer la solidarité ouvrière, rappeler la cohésion, la présence, la mobilisation.

 

Cet usage coïncide avec le retour de l'établissement de la barricade, c'est une grande tendance qui veut qu'à la fin du 19ème, il y a une disparition progression des barricades. En France Jules GUESDE va s'approprier ce retour à la manifestation pour mettre à distance les barricades et les mouvements plus violents (1880/1890) → évolution conjointe des pays européens. Le 1er mai 1890, c'est symbolisé par l'unification symbolique et la journée pour l'obtention de la journée de travail de 8 heures. Cet appel est relativement large : il y a un appel à la mobilisation qui va permettre une forme d'unification symbolique autour d'une pratique de manifestation. Londres est une véritable place forte pour apprendre ces nouvelles techniques de manifestation.

 

En France cette pratique manifestante vise à mettre en demeure le pouvoir politique, le pouvoir décisionnaire. On constitue un certain nombre de revendications et par la manifestation on demande au pouvoir de se positionner lors de ces grands rassemblements. De nombreuses gravures reportent cette manifestation : c'est la marche en avant du progrès.

Qui a dit que la Génération Y n'aimait pas la #cuisine ?

Alors que les thèmes autour de la "malbouffe" sont présentés aujourd'hui comme le mal du siècle des jeunes générations, Internet a montré qu'il était une opportunité incroyable pour redonner goût à la cuisine. Les jeunes sont loin d'avoir délaissé les fourneaux !

http://cuisine.journaldesfemmes.com


Aller vers un devenir meilleur, la conquête de droit sont des idées associées à la manifestation.

 

      1. Manifestation et suffrage universel

 

Cette idée du pouvoir ouvrier semble logique pourtant au départ la manifestation est utilisée pour l'accession du suffrage universel masculin. La manifestation va petit à petit toucher toutes les classes et tous les bords politiques. Cette idée qu'il y a un tournant progressif dans la pratique de manifestation est perceptible dans le fait qu'il faut attendre en France 1848 pour qu'une loi cesse d'associer la manifestation à des situations d'émeutes, c'est aussi une période de conquête du suffrage universel.

 

 

    1. Une forme relativement stabilisée

 

 

      1. les interdépendances complexes : quels publics ?

 

 

      1. La définition routinisée et partagée des situations

 

 

    1. Appropriations et usages multiples

 

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